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En intégrant ces matériaux, les professionnels ont la possibilité de créer des espaces esthétiques et confortables, mais aussi de contribuer activement à la préservation de notre environnement.
La sensibilisation croissante sur les enjeux environnementaux et les réglementations placent les matériaux biosourcés au cœur des préoccupations actuelles. En adoptant une approche consciente et responsable, l’architecture d’intérieur peut véritablement jouer un rôle dans l’amélioration de notre qualité de vie et celle de notre planète.


La terre est l’un des matériaux les plus vieux du monde mais aussi un des plus responsable. Aujourd’hui, elle souvent perçue comme un déchet, peu valorisée, bien qu’ayant fait ses preuves dans le passé avec des constructions ancestrales comme la Grande Muraille de Chine, la Grande Mosquée de Djenné ou bien encore le Palais Rouge d’Alhambra.
La terre présente une empreinte carbone remarquablement faible lorsqu’elle est utilisée à l’état brut (le transport est quasi nul), à une faible énergie grise et est recyclable à l’infini. Sans compter son abondance et la diversité naturelle de ses couleurs selon les régions, qui en font un matériau à la fois riche et inspirant pour les architectes et designers contemporains.
Alors comment alors dépasser cette vision primaire que beaucoup de gens continuent d’associer à la terre pour innover ?
Nous avons récemment eu l’occasion lors d’un évènement organisé par PCA-STREAM de plonger dans les dernières innovations de la matière de demain et leurs potentielles applications. Le cycle de conférences « ALMA MATTER : matérialité sous tension » traite d’un sujet qui nous permets de nous questionner : dans un monde où le mythe de l’abondance s’effondre, comment allier les enjeux créatifs à ceux de la matière ?
A cette occasion, Lucie Ponard, designer et lauréate de Fair Paris, était invitée à présenter sa démarche de revalorisation de la terre et de création de carreaux de faïences émaillés produites à partir de chantiers du Grand Paris ou bien encore de rebuts locaux.
Extrait : « Les travaux génèrent un flux de déchet dont on ne sait pas quoi faire. Je me suis demandé comment les revaloriser, notamment dans le domaine de la céramique, à la fois pour de l’architecture d’intérieur ou des vases », explique la designer, formée à l’école Duperré et la Haute Ecole des arts du Rhin. Cela donne de nouvelles recettes d’émaux aux couleurs et textures très diverses, dans les verts ou les bruns, qui constituent «une palette francilienne». Source : Libération.


L’Orangerie, situé à Lyon est né du projet Ydeal Confluence est édifice à la fois symbolique et novateur car il a été conçu dans une approche bas-carbone. Utilisant des matériaux biosourcés et locaux, la particularité de ce projet réside surtout dans les matériaux choisis.
En effet, le bâtiment est principalement constitué de terre crue provenant d’un site situé à moins de 30 km de Lyon, ainsi que de bois provenant des forêts de la région Rhône-Alpes. Les épais murs en terre crue garantissent une excellente inertie thermique pour l’immeuble. Associé à une ventilation naturelle performante, cela permet de se passer complètement de climatisation. Par ailleurs, la terre crue confère une esthétique particulièrement originale à l’édifice, affirmant ainsi son caractère unique.
En conclusion, grâce à un travail de recherche, d’innovation les designers, architectes et artistes façonnent à leur échelle un monde meilleur, plus sobre, le tout sans jamais transiger sur le beau.